3 questions à Eric Pliez, ancien Président des Canaux, Président du Samu Social et Directeur Général d’Aurore
20 novembre 2019
1/ ESS 2024 est née il y a un an sous l’impulsion des Canaux, du Centre Yunus, de Paris 2024 et de la SOLIDEO. Pouvez-vous dresser un bilan des actions entreprises depuis un an, et les perspectives pour la suite ?
Cette 1ère année de travail a permis à la Plateforme Solidaire de se structurer, en lien avec l’ensemble de ses partenaires, pour apporter une offre concrète aux acteurs de l’ESS en vue de leur participation aux Jeux de 2024. Nous informons les acteurs de l’ESS sur les marchés en cours ou à venir en lien avec les Jeux. Ce travail de veille va s’intensifier avec le prochaine montée en charge du calendrier olympique. Nous avons aussi commencé à référencer les solutions innovantes et solidaires pouvant trouver une application dans le cadre des Jeux. Des premiers groupes de travail ont réuni près de 120 structures et les premiers cahiers d’impact, sur l’insertion, les déchets de chantier ou encore l’urbanisme seront remis aux organisateurs des Jeux dans les prochains jours. Nous allons aussi lancer le 4 juin un cycle d’événements pour que les acteurs ESS puissent bénéficier de retours d’expériences sur des coopérations avec des grands groupes. Enfin, avec le Pr Yunus, nous sommes toujours à la recherche de bonnes pratiques étrangères et d’enseignements liés à l’organisation des Olympiades antérieures : un séminaire avec des représentants de Rio 2016 est ainsi prévu mi-juin 2019 aux Canaux.
Bref, la dynamique est bel et bien enclenchée et nous sommes plus que jamais mobilisés pour offrir des outils concrets aux entreprises de l’ESS.
2/ Vous siégez également comme personnalité qualifiée au sein du CA de Paris 2024. Pouvez-vous préciser le rôle que vous allez être amené à y jouer ?
Je porterai au sein du CA de Paris 2024 la voix des acteurs de l’ESS pour que leurs solutions et leurs innovations se retrouvent dans toutes les réflexions stratégiques et toutes les décisions opérationnelles qui sont partagées au sein de cette instance. Je dois d’ailleurs souligner le grand intérêt porté par mes collègues membres du CA de Paris 2024 aux enjeux de l’ESS et au rôle que les acteurs solidaires peuvent jouer au cœur même du projet olympique et paralympique. Il nous faut maintenant garder ce cap jusqu’en 2024. Je rendrai donc compte annuellement au CA de l’avancée des travaux animés par la Plateforme Solidaire ESS 2024 avec l’ensemble des acteurs qu’elle fédère.
3/ Comment Aurore envisage de contribuer concrètement au projet de Paris 2024 pour que les Jeux Olympiques et Paralympiques bénéficient réellement à ceux qui en ont le plus besoin ?
Aurore propose des solutions d’hébergement, de soin et d’accompagnement auprès de 45 000 personnes en situation de précarité ou d’exclusion vers une insertion sociale et professionnelle. Concrètement, dans la perspective de 2024, nous allons participer à la réflexion collective avec les autres acteurs de l’ESS, les institutions publiques, les entreprises du privé et les populations locales. Nous souhaitons faire émerger des projets en corrélation avec les problématiques sociales du territoire et les opportunités des Jeux. Nous souhaitons aussi développer les offres de formation et d’insertion par l’activité économique en créant par exemple des passerelles avec les entreprises du secteur privé (dans le secteur de la restauration par exemple). Enfin et dès à court terme, nous allons, avec ESS 2024, capitaliser sur l’expérience réussie des Grands Voisins à Paris pour proposer des utilisations temporaires sur des territoires olympiques qui favorisent la mixité des usages et des publics.