#3 questions à Marie Barsacq, Directrice Impact & Héritage chez Paris 2024, concernant l’appel à projets « IMPACT 2024 »
1) Paris 2024 a lancé début août, en partenariat avec, l’Agence Nationale du Sport, le Comité National Olympique et Sportif Français et le Comité Paralympique et Sportif Français, un appel à projets intitulé IMPACT 2024 destiné aux acteurs de terrain issus du mouvement sportif, du monde associatif et des collectivités locales. Pouvez-vous nous en dire plus sur son ambition et sur les résultats attendus?
La crise sanitaire, économique et sociale engendrée par la pandémie du COVID-19 a durement mis notre pays à l’épreuve. Elle va continuer à affecter tous les pans de notre société, en particulier les plus fragiles. Ce contexte met en exergue le rôle social du sport et l’importance de l’action du mouvement sportif.
Ce premier appel à projets IMPACT 2024 témoigne de notre volonté partagée de construire l’héritage des Jeux avec les acteurs de terrain, avec ceux qui font de l’innovation sociale par le sport leur quotidien. Cette collaboration entre l’ANS, le CNOSF et le CPSF est une grande première, qui a vocation à se poursuivre d’ici 2024. Il s’agit de renforcer la place du sport en France en accompagnant les structures qui promeuvent le sport comme outil d’impact social.
Notre ambition est tout d’abord de :
- Révéler les projets des territoires portés par des acteurs de terrains (clubs, associations, collectivités) qui utilisent tous les jours le sport pour l’éducation, l’inclusion, l’insertion professionnelle, l’émancipation des filles, le changement de regard sur le handicap… ;
- Ensuite de les mettre en lumière, de les soutenir et accompagner leur mise en place ou déploiement ;
- Enfin de mesurer l’impact de ces projets (qui font partie de cet héritage de Paris 2024), en accompagnant les projets dans la durée et en mesurant dès aujourd’hui l’impact de notre soutien à ces projets sur les évolutions de la société.
Pour cela nous allons mettre différents moyens au service des candidats et lauréats:
- Des soutiens financiers ;
- De la visibilité grâce au label IMPACT 2024 ;
- Des outils et un accompagnement technique (conseil, accompagnement à la levée de fonds, au changement d’échelle, au prototypage de projet, mécénat de compétences) ;
- Un réseau d’acteurs et un écosystème.
Nous savons cet appel à projets exigeant tant par son fonctionnement (réponse en consortium d’acteurs, critères de pérennité et d’impact) que par l’attente qu’il suscite, nous en attendons :
- Des projets innovants et exemplaires qui montre le pouvoir du sport pour changer des vies et qui serviront ensuite d’exemples à reproduire dans d’autres territoires, pour d’autres publics ;
- Un nouveau modèle partenarial pour le mouvement sportif et associatif afin de faciliter le travail collaboratif et donc participer à une montée en compétences des acteurs ;
- Un engagement des clubs, des acteurs publics et des associations d’éducation, d’insertion, de solidarité… à collaborer… comme nous essayons de le faire à notre niveau.
2) Les projets lauréats recevront le label « IMPACT 2024 »: ce label est-il destiné à valoriser et maximiser les projets inclusifs et solidaires de Paris 2024 et du mouvement sportif en général ?
Ce label est avant tout un moyen pour les acteurs qui en bénéficieront de revendiquer leur rôle dans l’héritage des Jeux de Paris 2024. Il vise bien sûr à mettre en lumière, rendre visible des projets exemplaires en termes d’éducation, de santé, d’engagement, de développement durable, d’inclusion par le sport. Tous les projets éligibles à l’appel à projets IMPACT 2024 qui répondront aux critères de sélection pourront en bénéficier.
3) Quels sont les conseils que vous donneriez aux porteurs de projets qui souhaitent se lancer dans des réponses à cet appel à projets ?
Je leur dirais tout d’abord d’oser candidater, nous souhaitons cet appel à projets ouvert et inclusif, qu’il bénéficie aux « petits » comme aux « grands ». C’est toute la philosophie de la réponse en consortium. Je leur conseillerais également de prendre le temps de travailler à plusieurs acteurs pour structurer le projet et bien choisir la structure porteuse, celle qui devra « leader » le consortium. Nous insisterons dans la sélection sur l’impact, la pérennité, l’intégration des publics éloignés de la pratique sportive, le potentiel d’essaimage et de duplication des projets. Enfin, je souhaiterais également rassurer les acteurs qui ne seraient pas forcément prêts ou qui ne feront pas partie des lauréats cette année. Cet appel à projets sera renouvelé tous les ans jusqu’en 2024.