#HANDICAP – « Jouons ensemble », une opération pour médiatiser le parasport
Alors que les Jeux Paralympiques de Tokyo approchent à grands pas, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, en partenariat avec le Ministère Chargé des Sports, le Secrétariat d’État Chargé des Personnes handicapées et le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF) ont lancé le 17 mai l’opération « Jouons ensemble ». Cette initiative, qui se prolongera jusqu’au 23 mai, a pour but de promouvoir la visibilité du parasport dans les médias audiovisuels (télévisions et stations de radio).
Représentant 18% de la population, les personnes en situation de handicap ne sont présentes qu’à 0.9 % dans les programmes et retransmissions de compétitions sportives. A côté de ce chiffre préoccupant, les Jeux Paralympiques sont une des rares occasions de mise en avant de la pratique du handisport. Quoi de mieux donc que de profiter de ce moment pour lancer différentes initiatives afin d’améliorer ce constat.
Après l’annonce de la formation d’une seule et même équipe de France pour Tokyo réunissant les athlètes olympiques et paralympiques dans un même collectif, l’heure est à l’opération « Jouons ensemble ». Elle est organisée par le CSA en partenariat avec le gouvernement et le Comité paralympique et sportif français (CPSF) dont la présidente Marie-Amélie Le Fur affirme que ce n’est pas « seulement une question d’argent mais de conviction » tout en encourageant les diffuseurs à apporter un véritable « coup d’accélérateur » au parasport. Il est à noter que les grandes chaînes se sont déjà engagées en 2019 au travers d’une charte pour une meilleure représentation du handicap dans les médias et le CSA a mis en place un « comité de rédaction handicap » en 2020 afin d’encourager à utiliser « les mots justes » dans les médias.
Au-delà de valoriser la pratique du sport par les personnes en situation de handicap, l’objectif de l’opération « Jouons ensemble » est aussi d’accroitre cette dernière. En effet, selon le Baromètre national des pratiques sportives 2018 de l’INJEP, 70% des personnes concernées se disent intéressées par le sport mais 48% n’en pratiquent pas. Or, la représentation médiatique peut avoir un impact sur l’appétence ou au contraire l’appréhension à la pratique d’un sport.
D’autres actions sont menées dans cette dynamique comme le fonds de soutien pour le financement de la production audiovisuelle. Géré par l’Agence nationale du Sport, il a pour but d’accroître l’exposition des disciplines et des événements sportifs émergents ou peu médiatisés comme le sport féminin ou le sport handicap.
A l’image des Jeux de Londres dont la candidature reposait fortement sur l’accessibilité des infrastructures aux personnes en situation de handicap et qui ont permis de faire perdurer l’image de la ville comme un exemple en termes d’accessibilité, les nouvelles éditions des Jeux se doivent d’être exemplaires en la matière. Paris inclusive et accessible, tel est le message que souhaitent porter haut et fort les organisateurs des Jeux de Paris 2024 et la Ville de Paris pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 qui accueilleront près de 350 000 visiteurs en situation de handicap.
Peut-être les Jeux de Tokyo ou encore ceux de Paris 2024 seront-ils des occasions de battre le record d’audience cumulée pour les Jeux Paralympiques qui se porte aujourd’hui à 4,1 milliards de téléspectateurs.
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