#3 questions à Viviane Fraisse, Responsable RSE à la Fédération Française de Tennis

1) La 120ème édition de Roland Garros a débuté et se tiendra jusqu’au 13 juin 2021. Au fil des années, Roland-Garros s’est imposé comme un événement international qui se veut exemplaire et responsable. Quelle importance tient la RSE dans l’organisation de ce tournoi et en quoi le sport a un rôle particulier à jouer pour la prise de conscience collective ?

Une très grande importance car nous avons un impact majeur. Bien sûr un impact environnemental que nous devons tout faire pour réduire avec une trajectoire carbone qui nous permette de structurer cette démarche. Mais nous avons aussi un rôle social à jouer. Le sport a une évidente utilité sociétale, et le rayonnement d’un grand événement sportif, à travers les joueuses et joueurs, à travers les médias, peut permettre d’être un acteur fort de sensibilisation aux enjeux du développement durable. Le tournoi est certifié ISO 20121 depuis 2014, ce qui implique une organisation intégrant le développement durable à tous les niveaux.

2) Pour cette nouvelle édition, vous vous entourez d’entreprises de l’ESS qui vous ont déjà accompagnés lors des précédents tournois, comme le Chaînon Manquant ou Emmaüs Solidarité. Pouvez-vous nous présenter ces entreprises solidaires et les nouvelles qui ont rejoint l’écosystème de Roland-Garros ?

Oui, nous sommes accompagnés depuis 8 ans maintenant par Le Chaînon Manquant, qui, chaque année, nous aide à lutter contre le gaspillage alimentaire en redistribuant tous les jours les produits invendus du tournoi. Nous sommes très fiers de cette collaboration avec cette  merveilleuse équipe de bénévoles emmenés par la présidente  de l’association, Valérie de Margerie. Tous nos restaurateurs et traiteurs sont impliqués dans ce dispositif, depuis le début.

Emmaüs Solidarité, c’est vers cette équipe que nous nous sommes tournés l’an dernier pour redistribuer les tenues ou matériels sportifs des joueurs et joueuses, que nous collectons grâce à des bornes de don dans les vestiaires du tournoi. Le dispositif a été étendu cette année aux ramasseurs de balles.

Deux autres acteurs avec lesquels nous sommes très heureux de collaborer :

• Nous travaillons depuis l’an dernier avec ClimateSeed, social business, qui a créé notre éco-calculateur permettant aux spectateurs ou téléspectateurs de calculer leur empreinte carbone et participer à notre programme d’éco-contribution en faveur du climat.
• Et puis Ecocup, qui nous permet, grâce au système de gobelets réutilisables mis en place depuis plus de 10 ans maintenant pour toutes les boissons distribuées dans le stade, d’éviter 8 tonnes de déchets par an.

De plus en plus, nous souhaitons nous entourer d’acteurs de l’ESS, dans une volonté d’engagement et de recherche d’innovation.

3) Le samedi 5 juin se tiendra la journée mondiale pour l’environnement qui vise à engager les gouvernements, les entreprises et les citoyens à s’attaquer aux problèmes environnementaux urgents. Dans la continuité de votre engagement, qu’avez-vous prévu à l’occasion de cette journée ?

Nous faisons de cette journée la journée de développement durable de Roland-Garros, autour de deux axes :

• Une sensibilisation accrue de nos publics sur les enjeux du développement durable, via des vidéos, des challenges, des quiz développement durable…, impliquant tous nos publics, joueurs, partenaires, officiels, spectateurs, ramasseurs, etc.
• Un effort particulier dans notre offre de restauration. Nous avons lancé en 2016 avec la Fondation GoodPlanet de Yann Arthus-Bertrand une charte d’alimentation durable, fixant des objectifs progressifs annuels en termes d’offre alimentaire pour tous les publics, intégrant des produits locaux, de saison, certifiés ou systématisant une alternative végétarienne. Le 5 juin, nos prestataires fournissent un effort supplémentaire, jusqu’à une offre alimentaire durable dans les espaces d’hospitalités.

> Pour aller plus loin, découvrez notre focus sur Roland-Garros ici.