#PARIS 2024 – L’importance de l’accessibilité pour les Jeux Paralympiques
La compétition Paralympique d’été a lieu pour la première fois en France. Elle débutera le 28 août 2024 pour finir le 8 septembre. Pour plusieurs raisons cet évènement est l’occasion d’être un modèle d’inclusivité pour tous ceux qui prendront part à ces Jeux mais aussi les marques qu’ils laisseront derrière eux.
Pour ne pas reproduire les mêmes erreurs que les autres éditions, le Comité d’organisation a insisté dès sa candidature sur l’importance donnée aux notions d’Héritage. Cet évènement doit permettre de changer de regard en termes d’inclusion et d’accessibilité.
Ces avancées sociétales ont déjà débuté que ce soit dans l’accessibilité des transports en commun mais également dans l’accès au sport des personnes en situation de handicap.
Pour mieux faire connaître les para-sports, une journée sera pour la première fois dédiée le 8 octobre 2022 à Paris. En attendant de voir s’affronter en 2024 plus de 4 000 parasportifs dans 23 disciplines. Ce sont plus de 3 millions de billets qui seront mis en vente, un record pour les Jeux Paralympiques. Consultez dès à présent le programme officiel des compétitions par session.
Un des grands enjeux de l’organisation est de garantir les meilleures conditions d’accueil pour tous les publics, y compris aux personnes en situation de handicap. Si la problématique de l’accessibilité est centrale, celle-ci recoupe plusieurs défis que Paris 2024 et ses partenaires doivent relever.
- La question des transports en commun
La ligne 14 est la seule qui sera 100% accessible pour les Jeux. Des travaux de prolongement sont en cours jusqu’à Saint-Denis-Pleyel au nord, et à l’aéroport d’Orly au sud. En revanche, tout le réseau de bus intra-Paris est accessible aux personnes à mobilité réduite. Il en sera de même d’ici 2024 pour les villes de petite couronne et pour plus de 500 lignes en grande couronne, et également pour 13 lignes de tram dans toute la région.
Côté trains, plusieurs gares sont en travaux afin de les rendre accessibles et permettre à toutes celles et ceux en situation de handicap et n’habitant pas dans la capitale de pouvoir se déplacer. Les lignes de RER sont d’ores et déjà accessibles. Reste, en amont, à évaluer le nombre d’usagers qui sera plus conséquent qu’habituellement.
- Utiliser des solutions alternatives de mobilités
L’une des solutions, en marge des transports en commun, devrait être des navettes-bus qui seront mises à disposition pour les spectateurs à proximité des gares afin de desservir certains sites de compétition plus éloignés, comme l’équitation (Château de Versailles) ou le canoë et l’aviron (Vaires-sur-Marne). Pour les accrédités – athlètes, staffs, médias… – si un appel d’offres a été lancé fin juillet afin de déterminer le type de transports, il devrait s’agir de véhicules (bus, cars) adaptés et accessibles.
Des voies seront réservées sur les autoroutes et d’autres mesures sont en cours de définition avec les gestionnaires de voirie pour garantir un accès le plus fluide possible aux sites d’entraînement et de compétition.
> Des taxis adaptés
Le gouvernement a déjà mis en place des aides financières pour l’achat ou la location de véhicules adaptées pour les exploitants de taxis. L’objectif est de multiplier le nombre de taxis parisiens équipés de rampes d’accès, utiles pour transporter des fauteuils électriques parfois très lourds, d’ici au début des Jeux paralympiques en 2024.
- La mise en accessibilité des sites de compétition
Les sites de compétition, d’entraînement mais aussi le Village des athlètes font l’objet d’une réflexion spécifique sur la mise en accessibilité universelle. Plus de soixante ouvrages sont concernés par ces opérations d’aménagement : d’un gymnase en Seine-Saint-Denis à la rénovation du Stade de France. Le Village des athlètes, avec notamment une signalétique inclusive multisensorielle, en est le principal emblème.
« Cette question de l’accessibilité universelle est cruciale dans la transformation de notre manière de faire la ville, de construire les bâtiments, les espaces publics de demain », précise Antoine du Souich, Directeur de la stratégie et de l’innovation à la SOLIDEO. « On veut tirer profit des Jeux Paralympiques pour faire avancer la prise en compte sociale et sociétale des enjeux liés au handicap. » Et laisser, également, un héritage méthodologique duplicable pour d’autres projets.
- Aider au développement du para-sport au sein des clubs
Le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF), en partenariat avec la Fédération Handisport (FFH) et de Sport Adapté (FFSA), a mis en œuvre un programme de formation para-accueillante. L’objectif est de permettre à chaque club volontaire, qu’il soit paralympique ou non, d’être accompagné sur une meilleure compréhension du handicap et la prise en charge de son équipement, selon les disciplines.
Cette formation, ainsi que le Fonds de dotation Paris 2024 – qui vise à soutenir des projets d’intérêt général utilisant notamment le sport comme moyen d’inclusion – doivent permettre la multiplication des sections parasportives sur le territoire. Pour rappel, selon une étude sport handicap de 2018, 48% des personnes en situation de handicap ne pratiquent pas une activité physique et sportive.
Les Jeux de Paris 2024 sont la démonstration de la force du sport pour contribuer à changer, à évoluer.
- Favoriser l’inclusion dans la ville
Source : Paris 2024 : pour des Jeux inclusifs et accessibles – Ville de Paris
La Ville de Paris et le Comité international paralympique ont monté un projet de quartiers 100% accessibles en plein Paris. Ce sont 17 quartiers qui sont concernés par ce plan, dispersés dans les différents arrondissements de Paris. Ce développement particulier va permettre à tous d’accéder aux services du quotidien (hébergement, commerces, sports, écoles, santé, culture) dans un espace public adapté.
Une carte interactive doit également être déployée afin de déterminer quels équipements sont accessibles aux personnes en situation de handicap souhaitant se rendre dans ces quartiers. Signalétique précise et trottoirs plus larges feront partie de ces aménagements. Une formation des agents de la ville sera également faite pour mener à bien ces changements.
En parallèle, Paris entend stimuler davantage l’écosystème autour du handicap. Paris&Co, l’agence de développement économique et d’innovation de la ville et de la métropole, a lancé en 2019 un accélérateur de projets innovants destinés à faciliter la vie des personnes en situation de handicap.
> Autre exemple situé à Pantin : la Cité universelle.
Les JOP sont une opportunité d’accélérer la transition des quartiers de Paris, de réinventer Paris en termes d’accessibilité.
> Redécouvrez la plateforme Trouve ton parasport, pour favoriser la pratique parasportive.