#3 questions à Emmeline Ndongue, Manager Education chez Paris 2024
©Philippe Millereau / KMSP / PARIS 2024
Du 3 au 9 avril, la 7e édition de la Semaine Olympique et Paralympique anime les écoles de tout le territoire avec un message clé : l’inclusion. A cette occasion, nous avons posé 3 questions à Emmeline Ndongue, ancienne joueuse de basketball professionnelle et Manager Education chez Paris 2024.
1) Cette année, la Semaine Olympique et Paralympique tourne autour de la thématique de l’inclusion, et vise à faire découvrir les Jeux Paralympiques, les Para athlètes et les Para sports aux élèves et étudiants, tout en incitant à la pratique sportive. Quelles sont les ambitions que vous portez en matière de sensibilisation pour cette Génération 2024 ?
Chaque année depuis 2017, la Semaine Olympique et Paralympique (SOP) promeut la pratique sportive chez les jeunes et mobilise la communauté éducative autour des valeurs citoyennes et sportives inscrites dans l’ADN de l’Olympisme et du Paralympisme.
Plus de 80% des enfants et adolescents français ne respectent pas les recommandations de l’OMS pour être en bonne santé pratiquer au moins 60 minutes d’activité physique quotidienne.
Les risques sur leur santé sont importants, notamment une exposition accrue (+30%) aux maladies chroniques telles que le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou l’obésité.
Pourtant il existe une solution simple, celle de se dépenser au quotidien, bouger est aussi essentiel que bien manger et bien dormir pour la bonne croissance et la santé des enfants.
Avec l’Education nationale nous avons lancé le dispositif de 30 minutes d’activité physique par jour dans toutes les écoles primaires de France, plus de 415 000 élèves sont concernés. Derrière cette mesure, il y a la volonté commune de Paris 2024, de l’Education nationale, du mouvement sportif, des partenaires et collectivités territoriales engagés dans le projet, de mettre l’énergie des Jeux au service d’un objectif : rendre la génération 2024 plus active. Cette mesure vise à lutter contre une urgence de santé publique : la sédentarité de nos enfants.
Des enfants qui bougent, ce sont des enfants mieux dans leur peau : quand on fait une activité physique régulière, on est moins stressé, plus heureux, on dort mieux, on partage plus facilement avec les autres, on prend confiance en soi. Des enfants qui bougent, ce sont aussi des enfants qui apprennent mieux à l’école – les études scientifiques le prouvent, les enseignants le confirment : les enfants ont de meilleures performances académiques quand ils pratiquent une activité physique régulière.
En 2023, la Semaine Olympique et Paralympique se déroule du 3 au 8 avril sur la thématique de l’Inclusion. Au-delà de la transmission des bons réflexes et du plaisir de bouger plus, dès le plus jeune âge, à tous les enfants sans distinction de genre ou de milieu social, nous souhaitons aussi les accompagner dans la connaissance du handicap. Cette SOP doit permettre de dédiaboliser l’approche que l’on en a mais aussi et surtout d’offrir la possibilité de faire comprendre aux enfants en situation de handicap et à leur entourage qu’il y a toujours un sport adapté pour eux quel que soit leur situation. A date, près de 3 000 projets ont été déposés ce qui correspond à plus de 6 000 établissements et 800 000 élèves.
2) Quelles sont les actions prévues lors de cette SOP pour faire connaître davantage les Jeux Paralympiques aux jeunes générations ?
Plus de 120 athlètes olympiques et paralympiques multi médaillés vont se rendre dans les écoles de toute la France pendant une semaine pour raconter leur parcours, sensibiliser à l’activité physique mais aussi parler de leur discipline et faire de la pédagogie sur le handicap et le sport.
Nous avons la chance d’avoir un visage connu de tous les jeunes, Jamy Gourmaud, qui s’est prêté aux initiations de sports paralympiques mais aussi des rencontres avec des athlètes. Il a réalisé plusieurs vidéos pédagogiques sur les para sports et Jeux Paralympiques qui permettent aux enfants de mieux comprendre de quoi il s’agit.
Fauve Hautot, la célèbre danseuse de Danse avec les stars a réalisé un tuto d’une chorégraphie à destination des enfants, valides comme en situation de handicap que tous les élèves peuvent s’appropier, le tout sur une musique entrainante et fédératrice : We Are Your Friends de Justice.
Notre fil rouge c’est le plaisir et l’envie : nous voulons montrer aux enfants que bouger n’est pas une contrainte, mais une source de partage, de créativité, facile à réaliser.
Nous voulons aussi prouver que le sport est accessible à tous, les enfants (comme les adultes) en situation de handicap peuvent également pratiquer une activité physique qui leur correspond. Le sport est un moyen d’appréhender son corps, son handicap, de prendre confiance en soi, de créer du lien social etc
3) De quelle manière le tissu de l’inclusion ainsi que les Comités Paralympiques et Sportifs Régionaux ont-ils été mobilisés pour cette SOP ?
Comme tous les ans, nous travaillons de concert avec le CNOSF : Comité National Olympique et Sportif Français et le CPSF : Comité Paralympique et Sportif Français mais aussi tous les CROS, les CDOS, les académies, sur tout le territoire, au-delà de tous les établissements scolaires de la maternelle à l’université, les IME : Instituts Médico-Éducatifs et ESMS sont également impliqués dans la SOP.
Notre objectif à l’occasion de cette SOP 2023 c’est de toucher encore plus d’établissements, encore plus de jeunes, pour leur donner envie de pratiquer encore plus d’activité physique toute l’année !
On veut vraiment créer, tous ensemble, une dynamique vertueuse. Parce que ce qui commence à l’école et touche les enfants a plus de chance d’irriguer toute la société, les adultes, les territoires… On souhaite que ce soit le début d’une vraie dynamique sportive pour notre pays, dans la perspective des Jeux de Paris 2024 !
> Plus d’informations sur la SOP 2023 ici