3 questions à Vincent Roger, délégué spécial de la Région Île-de-France pour Paris 2024

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La Région a adopté en 2018 sa stratégie d’accompagnement pour l’organisation des Jeux en 2024 : pouvez-vous rappeler quels en sont les axes principaux et nous faire un point d’étape un an après ?

Avec Valérie Pécresse nous avons 2 exigences : faire des Jeux sobres et des Jeux qui irriguent l’ensemble du territoire francilien. Pour nous les Jeux Olympiques et Paralympiques sont un accélérateur de nos politiques publiques. L’organisation des Jeux est dans l’ADN de la Région. Premier investisseur public des Jeux, après l’Etat, la Région s’engage pour Paris 2024 autour de 3 axes :

1. Etre un acteur de compétences en mettant celles de la Région au service des Jeux (Transport, formation, tourisme…). Nous avons, par exemple en matière d’emploi, la volonté d’être le DRH des Jeux en répondant aux besoins concernant les métiers sous tensions et en développant des programmes d’insertion pour les publics les plus éloignés de l’emploi.
2. Etre un acteur de sens pour assurer un héritage pérenne des Jeux afin d’améliorer le quotidien des franciliens (sécurité, éducation, accessibilité…).
3. Etre un acteur de mobilisation, en particulier pour la jeunesse. Dans cet esprit nous avons ouvert un appel à projet pour encourager les clubs, les associations et les établissements scolaires à prendre des initiatives et à sensibiliser le plus grand nombre aux valeurs du sport et de l’olympisme. Nous avons aussi lancé le programme « 1000 stages de découverte des Jeux » pour des élèves de 3ème afin de les sensibiliser aux valeurs de l’olympisme, au futur programme des volontaires et aux métiers des Jeux de Paris 2024.

Comment la Région et ESS 2024 collaborent pour permettre aux entreprises de l’ESS de prendre part aux Jeux de Paris 2024 et de bénéficier des opportunités économiques générées ?
La Région conduit une politique de développement économique de l’ESS. Dans notre région les entreprises de l’ESS bénéficient pleinement de toutes les opportunités économiques du territoire francilien : participer aux marchés liés aux grands projets – comme bien sûr les Jeux 2024 – mais aussi collaborer avec toutes les filières économiques franciliennes (de l’aéronautique au numérique, en passant par l’industrie, etc.). Pour atteindre cet objectif, la Région met à disposition des entreprises de l’ESS plusieurs types de soutien : des aides économiques permettant de financer un plan de développement, des programmes d’accompagnement comme un « accélérateur au changement d’échelle », un dispositif d’accompagnement au montage de coopérations avec les entreprises privées… Nous avons demandé à ESS 2024 de tenir compte de toutes les actions déjà faites par la Région, en rappelant à toutes les entreprises de l’ESS qui veulent se préparer aux Jeux qu’elles peuvent bénéficier des soutiens de la Région, pour se renforcer et accélérer leur développement.

Le stade nautique olympique d’Île-de-France vient d’être inaugurée. En quoi cette infrastructure peut dynamiser le territoire et laisser un héritage aux habitants ?
Elle illustre parfaitement la politique d’aménagement du territoire engagée par Valérie Pécresse pour permettre à tous de faire du sport. C’est une base de loisirs permettant au plus grand nombre de venir en famille pour se détendre et faire du sport. Nous pensons en particulier aux familles qui ne peuvent partir en vacances. Ce site allie sport de loisirs et sport de performance. Il constituera un héritage durable des Jeux Olympiques et Paralympiques. Il est 100% accessible. Il est unique en Europe. Il est le premier site de Canoë-Kayak au monde avec 4 rivières et comprend un bassin d’aviron de 2300 mètres de long. On peut également y faire différents sports nautiques. Enfin, l’installation sur site de la Fédération Française de Canoë-kayak, du pôle espoir de la Fédération française d’aviron ou encore du Centre francilien de formation des sports nautiques renforce le rayonnement de ce site exceptionnel.