#3 questions à Ryadh Sallem, athlète paralympique et parrain d’ESS 2024
© Les Canaux
1) Vous êtes athlète paralympique et très engagé dans de nombreux organismes sportifs et solidaires luttant contre toutes les formes de discriminations, dont le handicap. En quoi ces Jeux peuvent être un accélérateur vers une société plus inclusive ?
Ces Jeux sont déjà inclusifs dans l’incarnation des intentions, dans l’organisation des Jeux de Paris 2024, le paralympisme a toute sa place. Dans la communication, le fait d’être réunis sous un même emblème, le logo Paris 2024, envoie un message fort. Dans le cahier des charges, les constructions du Village et les infrastructures sont fondées sur l’accessibilité universelle.
Sur l’événement en lui-même, j’ai participé à plusieurs Jeux Paralympiques, dont 5 en tant qu’athlète et ce, depuis Barcelone : à chaque fois, il y a concrètement un avant et un après la manifestation, sur le regard et les comportements au sujet du handicap. Chaque nation en sort grandie car les récits contés par les médias tissent un lien avec l’histoire des athlètes et du handicap. Et à terme, cela forge une culture commune sur le sujet. L’accessibilité est perceptible à tous les niveaux et cela ouvre le champ du possible pour les personnes en situation de handicap elles-mêmes.
2) Vous êtes investis auprès d’ESS 2024 en tant que parrain aux côtés du Professeur Yunus et Sarah Ourahmoune. En quoi cette plateforme est un dispositif inédit et innovant dans l’organisation d’événements sportifs ?
ESS 2024 est l’exemple concret que le monde économique peut tenir compte des enjeux écologiques et sociétaux. Que l’innovation démarre souvent par des start-up, des TPE et PME, issues du secteur de l’inclusion et du secteur du handicap mais qui, souvent par leur taille, ne peuvent pas répondre aux appels d’offres des grands événements nationaux, internationaux ou des territoires. Cette plateforme encourage et accompagne les groupements d’entreprises permettant de répondre aux appels d’offre des Jeux, et de concrétiser cette intention d’un événement plus solidaire et éco-responsable. Par ce biais, elle prouve qu’il peut y avoir d’autres modèles économiques pour lesquels le profit généré par l’argent n’est pas la seule finalité et qu’elle peut reposer sur la richesse humaine et environnementale. Elle incarne et relève les défis de l’économie du 3ème millénaire.
3) En plus d’être champion, vous êtes aussi un entrepreneur social. Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux entreprises de l’ESS qui souhaitent participer à l’organisation des Jeux ?
Je leur dirai d’être audacieux et d’oser ! De se rapprocher de leurs territoires, de leurs villes, qui sont nombreuses à s’être engagées dans des dispositifs comme « Générations 2024 », « Terre de Jeux 2024 » ou le « Club Paris 2024 », pour les entrepreneurs « ESS 2024 » ou les rendez-vous annuels comme la Semaine Olympique et Paralympique. Je leur dirai qu’ils pourront pratiquer, expérimenter, s’amuser, animer et même tomber en passion ! Quelle que soit l’intention, ces Jeux ont un mantra : Venez partagez vos talents et une partie de vous-même ! Vous incarnerez Paris 2024, dont vous vous serez saisis à bras le corps en lui offrant un supplément d’âme.