#3 questions à Etienne Thobois, Directeur Général de Paris 2024

10/02/2022

Suite à l’annonce par le Comité d’Organisation de la publication de 50% de ses marchés cette année 2022, nous revenons avec Etienne Thobois, son Directeur Général, sur le rôle que tiennent les entreprises de l’ESS dans l’organisation des Jeux et sur les opportunités à venir cette année.

1) Depuis plus de deux ans, les entreprises de l’ESS se sont fortement mobilisées sur les appels d’offres de Paris 2024. Quel rôle tiennent ces entreprises dans l’écosystème de Paris 2024 et dans ses ambitions ?

L’ESS occupe un rôle essentiel en France : elle représente 10% du PIB et 14% de l’emploi salarié et constitue un levier majeur pour faire bouger les lignes et se diriger vers une économie plus responsable. Les structures de l’ESS sont indispensables pour organiser un événement comme Paris 2024, aussi ambitieux en matière d’inclusion et de durabilité, car leur modèle intègre des enjeux clés comme l’économie circulaire, le réemploi ou le recyclage. De plus, leur capacité d’innovation sociale et environnementale nous permet de faire de ce défi ambitieux un défi réalisable.

Les Jeux ce sont des opportunités économiques uniques – plus de 5 milliards d’euros de marché (2,5M€ pour Paris 2024 et 2,5M€ pour la SOLIDEO) – dans tous les secteurs d’activité et nous avons souhaité qu’elles bénéficient à tous, aux territoires, aux petites et grandes entreprises, aux entreprises de l’ESS… Pour favoriser l’accès de ces structures aux marchés des Jeux, nous avons effectué un important travail de sourcing et d’accompagnement, et ce, en amont de la publication des plus gros marchés. Aujourd’hui, déjà 4 500 structures de l’ESS sont référencées sur la plateforme ESS 2024.

2) Vous venez d’annoncer que l’année 2022 serait une année charnière avec 50% des marchés publiés. Quels secteurs seront davantage concernés pour ces futurs marchés ?

2022 est une année charnière. Nous allons passer des centaines d’appels d’offres, soit l’équivalent d’un milliard d’euros de marchés, qui sont autant d’opportunités pour les entreprises de l’économie sociale et solidaire. À deux ans et demi des Jeux, nous entrons dans une phase de plus en plus opérationnelle de l’organisation, avec des besoins dans tous les secteurs d’activités. Notre objectif est qu’un maximum d’entreprises puissent y contribuer.

Les ESS vont pouvoir se démarquer et apporter leur expertise dans de nombreux domaines : la restauration, la signalétique ou le mobilier du Village Olympique et Paralympique. Nous allons également lancer des marchés dans le nettoyage, le recyclage des déchets, le transport, la fabrication des médailles et des podiums ou encore l’organisation des cérémonies. Enfin, un million d’équipements et accessoires sportifs vont être nécessaires (ballons, tatamis, sifflets, chasubles…) pour organiser les compétitions sportives en France.

3) Comment les entreprises de l’ESS vont-elles pouvoir se saisir de ces opportunités et que va-t-il être mis en place par Paris 2024 pour leur faciliter l’accès à ces marchés ?

Pour la première fois dans l’organisation d’un événement sportif en France, des dispositifs innovants ont été mis en place afin de rendre accessible les marchés des Jeux aux plus petites structures et nous sommes ravis des premiers résultats. Des actions concrètes ont été menées par Paris 2024 et Les Canaux pour faciliter l’accès aux marchés des Jeux. Le travail d’information, d’accompagnement et de sourcing se poursuivra pour permettre aux structures de l’ESS d’avoir toutes leurs chances de remporter un marché. Les premiers résultats sont là : près de 130 structures de l’ESS ont déjà remporté un marché – alors que seulement 20% des marchés de Paris 2024 ont été passés – et les opportunités vont se multiplier d’ici 2024.

Par ailleurs, favoriser les consortiums avec les plus grandes entreprises est aussi une clé de réussite pour l’intégration des ESS, car ces dernières apportent un réel savoir-faire, des innovations sociales et environnementales nécessaires dans tous les marchés des Jeux. La note accordée à l’écoresponsabilité du projet dans les marchés varie entre 20% et 40% et les entreprises de l’ESS apportent souvent cette valeur ajoutée dans les réponses aux marchés. En parallèle, Paris 2024 poursuit la mise en place des marchés réservés – comme le réemploi des équipements électriques et électroniques ou les prestations de blanchisserie au Village – et la segmentation des marchés pour mieux intégrer les plus petites structures, essentielles à notre projet.

Partager cet article

Newsletter

  • Pour pouvoir recevoir toute l'actualité et les offres d'ESS 2024, nous avons besoin de votre consentement !
  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.