#LA FABRIQUE ECONOMIQUE ET SOLIDAIRE DES JEUX – Réunion « Enseignements et Héritages Post JOP »

02/05/2024

Un an et demi après le lancement du dispositif régional « Fabrique Economique et Solidaire des Jeux », l’heure est au premier bilan. Le 24 avril 2024, ESS 2024 et la DRIEETS ont ainsi convié l’ensemble des partenaires régionaux et départementaux des huit Fabriques Economiques et Solidaires des Jeux à une réunion autour des enseignements à tirer de la Fabrique, et de son héritage post-Jeux Olympiques et Paralympiques.

Retour sur les réussites des Fabriques :

L’objectif des Fabriques est de construire, avec les collectivités et les réseaux locaux de l’accompagnement, un cadre d’information et d’appui qui permette de maximiser les retombées économiques locales pour les TPE/PME, et pour les structures de l’ESS.

Et comme l’a précisé Gaëtan Rudant, le Directeur régional de la DRIEETS-IDF, en introduction : « Quand on met en place des dispositifs de référencement, de formation, et qu’on met en place de l’ingénierie pour accompagner la réponse, nous sommes capables de faire accéder aux marchés publics. ». Aujourd’hui, les résultats des Fabriques sont là : plus de 500 ESS attributaires de marchés des Jeux, plus de 650 participations aux sessions de formations aux marchés publics, et environ 200 entreprises franciliennes accompagnées personnellement à la réponse à un marché des Jeux de Paris 2024.

Deux chefs d’entreprises étaient présents pour témoigner de leurs expériences sur les marchés des Jeux, et de l’accompagnement dont ils ont bénéficié grâce à la Fabrique Economique et Solidaire des Jeux.

Olivier Crus, PDG de Reprotechnique (entreprise intermédiaire et coopérative d’impression / reprographie) est revenu sur les trois prestations remportées par son entreprise, pour le compte de Paris 2024. Pour lui, la clé du succès, c’est de se poser la question des marchés publics avant la sortie des marchés. Au vu des délais de réponse souvent courts, il est impossible d’attendre la sortie d’un marché intéressant pour former ses commerciaux.

Caroline Pitner est la Directrice de LaDoMiFa, une association intermédiaire membre du groupement attributaire du marché des laveries du Village des Athlètes. Elle revient sur l’importance de l’accompagnement des réseaux dans la création de ce groupement :

« Sans l’accompagnement des réseaux, cette expérience n’aurait pas vu le jour. C’est grâce à ESS 2024, au Coorace, à Inser’Eco que l’on s’est sentis autorisés à postuler. Sans ce maillage, je pense que les Jeux, on serait passés à côté. ».

Mais dans ce qu’elle qualifie de « défi humain », elle voit déjà des bénéfices pour ses salariés en parcours d’insertion, qui peuvent prendre confiance en eux et se dire : si Paris 2024 a confiance en mon travail, tous les autres employeurs pourront avoir confiance en moi !

Nicolas Auzière, co-délégué régional du Coorace, a précisé l’accompagnement qu’ils avaient réalisé autour du groupement dont fait partie LaDoMiFa. Ainsi, un travail de sourcing auprès des adhérents du réseau, et une connaissance fine des différentes structures ont permis de découper les prérequis du marché en blocs de compétences, et de les répartir entre les neuf membres du groupement. Selon lui, pour l’après-Jeux, la balle est maintenant dans le camp des acheteurs : « Côté ESS, on s’est beaucoup formés. Maintenant, c’est à vous de jouer le jeu. »

Des réalités différentes sur tous les territoires :

Sur les huit départements d’Ile-de-France, la Fabrique Economique et Solidaire des Jeux a pris des réalités différentes.

A Boucle Nord de Seine, « Les Jeux sur le territoire, c’est quelque chose de très important » note Camille Durand, Responsable du département développement économique de l’EPT. En effet, le territoire possède le seul site de compétition qui était déjà site de compétition lors des Jeux de Paris 1924 : le Stade Yves du Manoir. Pour les élus, il était donc impératif que les Jeux contribuent à un développement économique durable au service des entreprises du territoire. Cette volonté politique a rencontré les ambitions de la Fabrique, et a amené à la structuration d’une politique en faveur de l’ESS.

C’est en Seine-Saint-Denis que le projet « Fabrique des Jeux » est né, un an avant le dispositif régional. L’implication des acteurs locaux (DDETS UD 93, CD93, CCI, CMA, et Inser’Eco) a été immédiate, et avec une volonté commune : créer de la valeur ajoutée, et créer des emplois. Et aujourd’hui, la volonté de Danielle Dubrac, Présidente de la CCI 93, est claire : « Il ne faut pas perdre ce dynamisme que l’on a créé avec tous les réseaux. ».

Dans le Val-de-Marne, l’absence de site de compétition n’a pas empêché la dynamique Fabrique de se développer. Car, comme le précise Clara Schmid (Chargée de projet insertion et intégration par l’emploi – adjointe au chef de département protection et insertion des adultes – DDETS UD 94) : « Nous n’avons pas de sites, mais nous avons beaucoup d’entreprises sur le territoire qui peuvent être intéressées ! ».

Les Jeux de Paris 2024 : et après ?

C’est dans le département où la Fabrique est né que les discussions sur l’héritage des Fabriques sont les plus avancées. Mathieu Alesi (Directeur adjoint Emploi Insertion et Économie Sociale et Solidaire au Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis) et Laurence Degenne-Shorten (Directrice adjointe de l’unité départementale de la Seine-Saint-Denis) ont ainsi pris la parole conjointement pour revenir sur l’importance d’un tel dispositif. Ils constatent ainsi qu’aider les TPE/PME et les ESS à répondre aux marchés publics est un engagement vertueux : cela permet une montée en compétences des dirigeants et des salariés, et impose une bonne gestion des entreprises et de la rigueur administrative.

« Les Jeux Olympiques et Paralympiques en Seine-Saint-Denis, c’est un accélérateur d’histoire, et pas une fin en soi. Et sur les retombées économiques, on a beaucoup accéléré l’histoire. » – Mathieu Alesi, Directeur adjoint Emploi Insertion et Économie Sociale et Solidaire au Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis

Toutes les entreprises de Seine-Saint-Denis qui ont répondu aux marchés des Jeux ne les ont pas remportés, mais pour beaucoup, cette première rencontre avec la commande publique a été un déclic. Laurence-Degenne-Shorten rappelle alors l’importance de pérenniser cette démarche, en allant chercher de nouveaux acheteurs publics.

« Pour les Jeux, les entreprises ont joué le jeu, ont appris, se sont formées, et elles ont maintenant envie de continuer. Les réseaux ont créé une dynamique autour des Jeux pour travailler ensemble, partager les informations et les bonnes pratiques. Aujourd’hui, il faut une mobilisation forte des collectivités sur le sujet pour que les Fabriques puissent continuer. » a résumé Elisa Yavchitz, Directrice générale des Canaux.

> Plus d’informations sur la Fabrique Economique et Solidaire des Jeux ici

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