#DEPARTEMENT DE LA SEINE-SAINT-DENIS – Focus sur l’avancement de deux opérations techniques
ESS 2024 vous propose un focus sur deux opérations particulièrement techniques : l’ossature bois du Centre Aquatique Olympique et la pose de la passerelle du Village des Athlètes au-dessus de la Seine.
Les opérations d’aménagement prévues dans le cadre de la préparation des Jeux de Paris 2024 ont pour but de laisser en héritage aux habitants des logements, équipements et infrastructures. Les semaines récentes ont vu se dérouler plusieurs opérations d’envergure et particulièrement techniques en Seine-Saint-Denis en vue de l’héritage des Jeux de Paris 2024.
La charpente en ossature bois du Centre Aquatique Olympique
Situé de l’autre côté de l’autoroute A1 par rapport au Stade de France, il est impossible de ne pas remarquer le futur Centre Aquatique Olympique (CAO) en construction, au sein d’une Plaine Saint-Denis qui sera centrale lors des Jeux de Paris 2024. Sous maîtrise d’ouvrage de la Métropole du Grand Paris, et construit par Bouygues Bâtiment – Île-de-France, cette piscine s’inscrit au cœur d’une opération urbaine plus large, la ZAC Saulnier, un quartier aux usages mixtes qui verra le jour à horizon 2032. Rappelons également que le secteur avait été concerné, au cours de l’été, par la fermeture pendant 3 jours de l’A1 à l’occasion de l’installation d’une passerelle qui reliera justement le Stade de France au CAO.
La pièce maitresse et principale prouesse technique du chantier du CAO est certainement son imposante charpente en ossature bois, dont la construction a commencé fin juillet 2022. La dernière catène de bois a été installée durant la semaine du 17 au 23 octobre, ce qui en fait la plus grande charpente concave en bois dans le monde.
Cette charpente est composée de 91 catènes de bois, allant jusqu’à 90m de long pour la plus longue, et qui sont le résultat de l’assemblage de 273 éléments de 30 mètres de long. Sa forme creusée a pour but, au-delà de sa portée esthétique, de réduire l’espace intérieur de la piscine, ce qui vise à améliorer les performances énergétiques du bâtiment.
Désormais, place à l’installation de la toiture de Centre Aquatique Olympique, avec l’installation prévue de plus de 4 600 m² de panneaux photovoltaïques, qui vise également à inscrire cette opération comme une inspiration en vue d’une construction plus durable.
Pose de la passerelle du Village des Athlètes
Une seconde prouesse technique fut achevée dans la nuit du vendredi 28 au samedi 29 octobre dernier dans le cadre de la fabrication, du transport, et de la pose d’une passerelle au-dessus de la Seine entre Saint-Denis et L’Île-Saint-Denis, qui accueillent différents secteurs du Village des Athlètes. Sous maitrise d’ouvrage du Département de la Seine-Saint-Denis et réalisé par Eiffage, ce franchissement est destiné en phase héritage aux mobilités douces (piétons, vélos, bus) et permettra aux habitants du futur écoquartier fluvial de L’Île-Saint-Denis de bénéficier d’un accès facilité à Saint-Denis et la futur gare de Pleyel. Le coût total de 32,1 millions d’euros est supporté intégralement par la SOLIDEO – Société de Livraison des Ouvrages Olympiques.
La structure métallique de la passerelle, faite d’acier et de béton, était construite au port de Gennevilliers (92) depuis avril. Une fois terminée, une opération précise de transfert sur barge fut réalisée. La passerelle aux dimensions impressionnantes, de 138 mètres de long et 16 mètres de large pour près de 1 500 tonnes, a ensuite parcouru la distance de 9km la séparant de son point d’installation du 25 au 27 octobre, en utilisant la Seine comme voie fluviale.
Arrivée sur place, une manœuvre de rotation haute précision se déroula la nuit du 28 octobre, directement depuis la barge, afin de pouvoir poser le pont sur les deux rives. Malgré sa taille, la passerelle repose sans pilier central.
Si l’étape la plus spectaculaire de cette opération s’est certainement terminée au petit matin après 14h de travail, des travaux importants se poursuivent afin de fixer le pont et d’engager des travaux préparatoires, notamment de végétalisation, en vue d’accueillir les premiers franchissements au printemps 2024.
> Découvrir le reportage photo du Magazine de la Seine-Saint-Denis.